Destination Canberra

3H30 à l’aller, 4h30 au retour, c’est le temps qu’il faut depuis Sydney pour rejoindre la Capitale de la Fédération Australienne : Canberra. Le train avance à un rythme de sénateur, ponctué parfois de coup de sirène pour avertir les animaux de son passage. Durant l’aller, nous avons eu la chance de pouvoir apercevoir furtivement une colonie de kangourous bondissant sur les collines, et un autre moins farouche qui à suivi le train pendant quelques dizaines de mètres. Quelques secondes de divertissement pour quelques heures d’ennui à 40 km/h.( Je pense que le kangourou aurait pu nous dépasser) Une fois arrivé, direction l’auberge de jeunesse YHA en taxi. Durant les dix minutes du trajet, le chauffeur nous a vanté avec force les mérites et les attractions de sa ville qui est pour lui la meilleure du monde, rien de moins que cela. En tout cas la première chose que l’on pourra dire, c’est qu’en cette fin d’automne, il faisait froid et ça, nous ne l’avions pas très bien anticipé. On comptait un peu sur la piscine, le spa et le sauna de l’auberge pour nous réchauffer mais la première et le second étaient froids et la température du sauna à refusée obstinément de dépasser 25 degrés. De plus, la porte vitrée de la terrasse de la chambre laissait passer d’énormes courants d’air gelés. Bref on a presque failli se transformer en esquimaux. Nous avons donc passé trois jours, le temps d’un week-end, dans cette cité nouvelle construite dans les années 1920. Les premiers bâtiments administratifs, logements et le vieux Parlement date de cette époque, le reste à suivi au fur et à mesure. La ville est toujours en construction et beaucoup d’immeubles sortent encore de terre. Cette capitale ressemble à un parc géant, très calme, si calme qu’on se demande où sont les habitants. Les rues sont larges, rectilignes et bien agencées et souvent désertes hormis les voitures. La ville compte tout de même près de 300 000 habitants (mais elle les cache bien). Le centre ville fait un peu penser à la banlieue moderne d’une ville française, beaucoup de béton, des immeubles en verre, des centres commerciaux, des rues piétonnes. La ville est articulée autour d’un lac immense, le lac Burley-Griffin du nom de l’architecte de la ville et de sa femme. Les espaces verts autour sont nombreux et agréables, au Sud du lac se trouvent majoritairement les quartiers des ambassades et des Parlements, le Vieux et le Nouveau. Les deux se faisant face à quelques centaines de mètres d’intervalle. Le nouveau est reconnaissable à son architecture moderne, à son toit en herbe et au drapeau Australien culminant au sommet d’une structure à 82 mètres de haut. Au Nord se trouvent les quartiers commerçants plus animés ainsi que le quartier des affaires. Côté vie nocturne, la Capitale est aussi calme que ses parcs, beaucoup d’Australiens considèrent cette ville d’un ennui mortel, qui ne vaut même pas le détour ou alors une seule journée, le temps d’arriver, de tout voir et ainsi d’échapper à l’ennui. La ville possède tout de même des musées intéressant comme le National Australian Museum et la National Gallery. Personnellement nous n’avons fait que le premier et préféré profiter du magnifique soleil pour faire le tour du lac. N’étant pas limité par la place, l’architecte a vu grand et le meilleur moyen pour découvrir la ville est le vélo car les différentes attractions sont vraiment très éloignées les unes des autres. En tout cas pour nous ,cette escapade s’est révélée être une escale culinaire où l’on a pu y déguster du John Dorry ( aussi appelé « Happy Moment »), un poisson très connu pour les horribles douleurs qu’il peut provoquer s’il on touche sa peau (Julien peut en témoigner). Cependant, après l’avoir cuisiné, c’est sans risque et très bon. On a aussi à l’occasion de se faire un fameux breakfast composé de pancakes arrosé de sirop d‘érable à la mode américaine. Après tout ça retour à Sydney et à ses quartiers aminés. Et retour au boulot bien sûr.